Never Hide

C'est ta faute, dit le petit prince...

je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.

- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.

- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...

- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Envie de rien

J'ai parcouru tous les rayons, et comme je ne voulais pas ressortir sans rien je me suis acheté mon magnum préféré, le double caramel. Quand j'ai croqué dedans il n'avait pas de goût. Comme si les arômes et les saveurs n'avaient jamais existées. Depuis j'ai mal au coeur.

"Merci d'avoir utilisé notre cabine"

C'est la rentrée. J'essaie de retrouver un rythme de vie normal, ainsi qu'un rythme de blogging à peu près quotidien pour mon blog Vox et au moins hebdomadaire pour celui-ci. Les évènements familiaux se tassent, j'ai revu mes neveux et ma grande soeur, Marine est venue se changer les idées en passant le week-end à Avignon. Hier soir macdo, aujourd'hui restau asiatique et cinéma utopia, elle semble s'être ressourcée et est repartie avec le sourire dans les yeux, ça réchauffe un peu même si ce n'est qu'illusoire. D'aileurs moi aussi ça m'a fait du bien ce week-end. Vendredi c'était la pré-rentrée, j'ai revu les copines, on parle soirées, expos, cinés, shopping... Tout ça me fait du bien, j'ai besoin de vivre au jour le jour, d'en croquer chaque morceau et de ne penser ni à hier, ni à demain, j'avance peut-être à tâtons, mais au moins j'avance.

Tout à l'heure je suis passée par la case Photomaton, obligatoire à la rentrée, pour la réinscription à la fac et tout ce bins administratif dont je raffole tant... J'avais pas prévu, mais on avait un peu de temps à perdre entre le restau et la séance de cinéma, et il m'en fallait, donc bon j'ai tenté. J'ai repensé aux photos qu'avait posté Matt en juillet sur sa tartine, j'avais trouvé ça original et courageux. Oui parce qu'il faut savoir que j'ai la phobie des photomatons, j'en ressors systématiquement hideuse. Alors que je m'attendais au pire en attendant les mini-clichés j'ai été agréablement surprise. Tellement que ça a mérité un coup de fil à maman "Tu sais pas quoi j'ai fait des photomaton et je suis même pas laide dessus !". Du coup je lui en ai offerte une :) et histoire qu'il m'en reste un souvenir en plus de ma carte étudiante (que je pourrais enfin sortir sans avoir trop honte) je vous les confie, ici.

C'est rigolo comme ces photos, à l'expression neutre, semie-formelles, et ancrées dans un rituel annuel dressent elles aussi un bilan. Elles s'imposent presque comme réponse à un "qui je suis?". Je crois que c'est pour ça que j'ai du mal avec les photos en général et encore plus avec les photos d'identité. Elles portent bien leur nom celles-là au passage.

Plus que de l'amitié

J'ai pas vraiment eu le temps de te remercier pour tout ça, alors je vais le faire ici, c'est un blog perso après tout. Comme quoi Internet ne sert pas uniquement à "rester cloitrer devant un écran" ou a "couper tout lien social" comme le disaient mes deux (vieilles) voisines de voyage ce matin même dans le train. Sans Internet toi et moi on ne se serait certainement jamais rencontrées, tu ne connaitrais pas aussi bien les ruelles d'Avignon, je ne saurais pas même situer Pau sur une carte. En fait quand je pense à nous, j'ai tellement d'images en tête que je ne sais pas vraiment lesquelles choisir, beaucoup de rire, des bisous, des larmes, quelques secrets, des confidences de filles, des mots de réconfort, des conseils, des silences, des regards, des photos, une joie de vivre, un sentiment de bien être immédiat... J'ai l'impression que depuis les premiers mots qu'on a échangé tu es toujours là quelque part, omniprésente dans ma vie. Toujours là, oui. Comme si tu avais un petit morceau de moi avec toi, comme si j'avais un petit morceau de toi avec moi, comme si ce lien était inébranlable. T'avoir dans ma vie, c'est quelque chose dont je ne pourrais jamais assez te remercier, ce lien entre nous je ne saurais pas vraiment l'expliquer mais je l'aime très fort, tellement que la distance qui nous sépare n'existe pas à mes yeux. Je t'aime Djé.

Le passage de l'enfance à l'âge adulte

Vous noterez bien la formule "l'âge adulte" et non "l'adulte". J'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis dans ce passage, et que c'est maintenant, aujourd'hui, que j'en aperçois à peine la lueur du jour, non pas qu'il y fasse sombre, je dirais même qu'il y fait plutôt doux. Doux et sucré.

Comme ce parfum, Tartine et Chocolat, note d'eau de toilette transformée en illusion d'enfance. Comme cette sensation collante que laissent les pâtes de fruits à Noel sur les doigts. Comme l'odeur se dégageant du papier couvre-livre de la dizaine de livres scolaires brillants sur la table du salon début septembre. Comme ce sourire lorsque papa et maman tendaient leur mains pour me faire sauter les marches des escaliers.

Fleur bleue

Certaine fois, j'arrive à la sentir. Dans ces moments ou j'ai envie d'enfiler un gros sweat, de me réfugier sous une capuche de velour, de fermer les volets et la porte à clé (en la laissant sous le paillasson tout de même). Elle, c'est cette sensibilité à fleur de peau, ces yeux qui piquent un peu, ces idées qui se cognent et se fracassent entre elles, et ce regard dans le vague, celui qui dit qu'il y a toujours cette envie d'y croire, avec autant d'intensité que lorsqu'à 6 ans les copines me décroisaient les doigts quand un avion passait pendant que je souhaitais dur comme fer de me marier un jour avec Michael Maillet. Dans ces moments là tout est possible. On peut appeler ça être fleur bleue ou naïveté, c'est selon, mais je crois que c'est aussi ce qui me rend différente. 
Juste pour sourire quand même, un petit Brassens, parce que des mots difficile à dire j'en ai des millions...

georges brassens - fleur bleue + eau

Heart of glass

Je voudrais être avec lui. J'aimerais voir dans ses yeux qu'il peut me comprendre, qu'il peut comprendre que j'ai envie de le comprendre aussi. J'aime pas ces soirs de solitude après des journées comme ça, de déconnexion compléte , de "je ne suis plus dans le même monde", je vis autre chose, ailleurs. Aucun repère. Je suis quelque part dans une sorte de mélange de vie parfaite, un truc dont on ne peut pas profiter pleinement car l'on sait que ça ne peut pas durer, qu'il y aura un retour à la réalité. Ce truc qui vous empêche de fermer les yeux et d'ouvrir la bouche tellement c'est bon. -"ça va ? " -"oui.".
J'aimerais que tu sois là, et que tu me vois, je voudrais pas juste être avec toi. Je voudrais que l'on écoute cette chanson, dans un iPod (qui marche) quand les étoiles se lèvent. J'aimerais que tu l'entendes et que tu me dises, tout ou peut-être rien, comme bon te semble.

C'est décidé

Après une bonne disco-douche froide de plus d'une heure, un gommage, un soin et une peau plus douce que celle d'un bébé, il est bon de prendre des décisions comme ça sur un coup de tête. (beaucoup mieux que demain j'arrête les glaces)...

Dicton à la con

Pas de nouvelles bonne nouvelle ? C'est que ça me manquerait presque de ne plus (vous) raconter ma vie ! Non je ne vis pas une histoire palpitante et passionante qui ne me laisse pas 5 minutes pour me manifester par ici... Juste une accumulation de choses qui font que je n'ai pas l'impression de souffler 5 minutes, et donc de me retrouver le soir face à cet écran que j'aime tant et rassembler mes pensées pour en faire un brouillon de psychologie.

heuroscope

Depuis qu'il a mis fin à notre idyle, j'enchaîne les histoires qui ne veulent rien dire, et pourtant si j'en crois mon horoscope je vis le grand amour, le grand, le vrai celui qui fait baver les copines et qui fait se sentir belle et sexy. Les "essais" comme je les appellerais ne me font pas me sentir "belle et sexy", bien au contraire, ils remettent tout en question à chaque fois. Pourquoi ça n'a pas marché ? Encore. Pourquoi je ne peux pas me contenter d'un garçon simple et gentil ?

Récemment j'ai croisé des garçons que je trouve "différents" des garçons qui ont ce quelque chose qu'il avait aussi.