Quand je suis chagrinée j'aime imaginer que je suis une Simone, entourée d'une ou deux autres Simone. Je nous imagine préparant un gâteau comme Amélie, pour une fête que pour nous ou l'on aurait même pas besoin d'embrasser des gars en slim ou de boire de l'absynthe pour être heureuses. Etre entouré des bonnes personnes, même une ou deux parfois c'est largement suffisant quand on les choisit bien.
Vivement le temps des rubans, des robes qui s'envolent, des pastilles colorées sur les petits gâteaux encore tout chaud, des saladiers couleurs pastels... J'ai besoin d'un moment comme ça, un jour couleur d'orange. Je ne désespère pas : je suis déjà la belette de quelqu'un, comprendra qui pourra.
Je suis carrément passée en mode hibernation cet été du côté de mes blogs, mais en contre-partie je Pownce à mort ! Je retrouverais mon rythme de croisière à la rentrée, c'est promis.
Sinon vous en voulez une bonne histoire? Lisez celle-là ou alors écoutez moi vous raconter celle-ci que j'aime bien aussi.
Au lycée, en première et en terminale (2002-2004) j'étais avec un
garçon qui s'appelle Aurélien. A ce jour sans doute ma plus longue et
belle histoire d'Amour. On était très attaché l'un à l'autre et on
aimait s'écrire des petits mots en classe et se faire de jolis cadeaux.
Dans ma chambe de gamine (que j'ai quitté en même temps que lui) j'ai
gardé pas mal de ses cadeaux, petits mots, et autre souvenirs communs.
Le garçon était bon lecteur, il s'enivrait d'un Beigbeder mais
collectionnait depuis enfant les Boule & Bill, l'amoureux était
bien malheureux car il lui manquait un seul numéro : le 21 collection
Dupuy, que nous avions pris l'habitude de chercher du regard un peu
partout où livre se vend.
Je sais pas vraiment pourquoi un soir il y a deux semaines en
sortant de la gare je me suis attardée au marché aux livres, attirée par
une collection de manga que lit ma petite soeur, de caisse en caisse je
suis tombée sur les BD, et bien entendu les Boule & Bill. Instinctivement j'ai cherché le 21. Il n'y était pas. Le manga de ma
petite soeur non plus d'ailleurs. Je suis donc passée au marchand
suivant, puis encore au suivant. Et là j'avais entre mes doigts la pièce
manquante de la collection d'un rêveur aux boucles blondes, je l'ai gardé un
moment dans mes mains, j'ai vérifié l'édition puis je les ais encore une
fois tous parcouru pour m'assurer qu'il n'y en avait qu'un. J'ai essayé de l'appeler, puis avant que la première sonnerie se fasse entendre j'ai raccroché. Je l'ai reposé dans son bac. Tout le long du chemin pour rentrer je me suis demandée à quoi ça rimait tout ça, je me suis fait une demie centaine de petits films sur sa probable réaction et sur la suite de cette aventure.
Le lendemain je rentrais chez mes parents, et une fois dans ma chambre je ne voyais plus que ce bout de fiche bristol rose scotché au dessus mon bureau, il était là pour que ma déjà célèbre mémoire de poisson rouge se rappelle bien que c'était le 21 qui manquait à l'appel, et pas le 23 ou le 24 comme j'avais l'habitude de le lui demander. J'avais devant moi la confirmation que j'avais la possibilité si je le voulais de réaliser l'un des rêves de ce garçon que j'avais tant aimé, et détesté aussi.
Le surlendemain je me suis arrêtée de nouveau au marché aux livres. Je suis allée directement rendre visite au marchand qui détenait le dit trésor. Je lui ai donné un billet de 5 € qui était là comme prêt dans mon petit porte monnaie de fourrure blanche alors que je n'ai habituellement jamais de monnaie. Puis pour la même somme j'ai acheté deux bouquins pour moi, il faisait beau je suis donc allée lire un peu au square juste derrière et j'ai commencé l'Ecume des jours de Boris Vian. A peine deux pages parcourues je lui envoyais un sms " Le Boul & Bill numéro 21 édition Dupuy t'attend à Avignon. Bises Jen".
La suite ? Je vous la raconterais une autre fois, si vous la voulez, mais là je vais me coucher !
Oh c'est mimi comme tout ça.
Que j'aime ta façon d'écrire, si douce, si poétique, si belle que je lis tes textes d'une traite, chaque jour j'aime regarder mon netvibes et savoir si la petite fille reussira a me faire réver, à reveiller mon imagination des 8h du matin.
Je vais me mettre en retard, merci Jen, j'ai la patate pour la journée la.
Fabian
Rédigé par : Fabian | 30 juillet 2007 à 07:59
Une belle histoire pour me faire oublier que Jean Lefèbre n'a pas de boulot à me donner (pour le moment!) Une tout cas c'est une très délicate attention que tu as eu à l'égard de ton ex, it's soo cute!
Rédigé par : Mathieu | 30 juillet 2007 à 09:35
hmmm
si tu t'es couché à 4h30, ça doit être que tu as pleuré toute la nuit . . .
Rédigé par : John | 30 juillet 2007 à 10:48
toute mignone ta tite histoire ;) ... j'attends donc la suite avec impatience ;)
Rédigé par : titlap | 31 juillet 2007 à 00:52